Extrait de l’article : Sur des terrains naturels amiantifères ou dans des bâtiments anciens composés d’amiante, des règles strictes d’intervention doivent être respectées.

Alors que des experts se rassemblent en fin de semaine pour étudier l’amiante environnemental, les pratiques dans le BTP demeurent contrastées face à ce risque sanitaire. Les professionnels estiment en outre que la réglementation locale sur la protection des travailleurs doit être revue. Du beau monde est attendu, à la tribune comme en salle. Proposée par le CNRT Nickel et son environnement (Centre National de Recherche Technologique) ainsi que l’Université de Nouvelle- Calédonie, une réunion de travail sur l’amiante environnemental se tiendra vendredi, à l’IRD de Nouméa. Une équipe scientifique poursuit ses travaux en concertation avec des spécialistes italiens. Une nécessité, car le Caillou est particulièrement exposé au risque. Les pathologies imputables à l’amiante, présent dans les bâtiments anciens ou à l’état naturel, s’avèrent la deuxième cause de maladies professionnelles sur le territoire. Des efforts sont pourtant fournis. La Cafat, la Direction du travail et de l’emploi, ainsi que le Service médical interentreprises du travail (Smit), élaborent par exemple des communications à l’intention des entrepreneurs, des salariés ou des particuliers. Un cluster Amiante rassemblant une vingtaine d’entreprises privées, offices publics, ou laboratoire, a vu le jour fin 2017. Et les professionnels du BTP soulignent l’écoute du gouvernement. Des engagements, face à un constat lourd : « le risque amiante n’est pas assez pris en compte en Nouvelle- Calédonie, d’autant qu’il n’est pas visible. La délibération n’a jamais été mise à jour. La prévention a un coût qui n’est pas toujours prévu par les maîtres d’ouvrage » confiait, en décembre dernier, Philippe Di Maggio, chef du service prévention des risques professionnels à la DTE, à l’issue d’une matinée thématique. « Notre rôle est de sensibiliser les entreprises, mais aussi les institutions »….