Le CNRT vous propose de télécharger ce rapport scientifique issu du projet MULET NOIR, pour une gestion intégrée et inclusive du milieu ripicole en Nouvelle-Calédonie : une étude des représentations, des valeurs et des usages associés au mulet noir sur la côte Est de laGrande Terre  – Edition 2023.

L’enquête s’est déroulée dans trois communes, minières et non-minières : Thio, Hienghène et Ponerihouen (site élargi à Poindimié)

 

Ce programme a été réalisé de 2022-2023 par un consortium constitué IRD, INARE, IAC et de consultants indépendants et  coordonné par l’IRD.

Ce projet a livré ce document scientifique :

  • Rapport scientifique, MULET NOIR, pour une gestion intégrée et inclusive du milieu ripicole en Nouvelle-Calédonie : une étude des représentations, des valeurs et des usages associés au mulet noir sur la côte Est de la Grande Terre – Edition 2023 : CNRT rappsc MULET NOIR_Tome ENV Edition 2023

En bibliographie, ce rapport sera cité de la façon suivante 

Autunno, M., Bouard, B., Coulange, D., Le Meur, P.-Y., Richard, D., Despinoy, M., Sabinot, C. (2023) – Rapport final. Programme « MUGI». CNRT « Nickel & son environnement ». 78 pages.

  • Résumé du Projet : En Nouvelle-Calédonie, les rivières subissent des changements environnementaux considérables, notamment du fait de l’extraction minière. Ces changements perturbent le milieu ripicole et la faune qui y loge. Les mulets noirs font partie de ces espèces dont parlent beaucoup les clans des vallées de la Nouvelle-Calédonie car ils sont fréquemment pêchés et mangés. Les scientifiques identifient trois espèces de mulets noirs en Nouvelle-Calédonie : Cestraeus oxyrhyncus, Cestraeus plicatilis et Cestraeus goldiei. Dans les communes où nous avons travaillé, 2 à 5 poissons différents qualifiés de “mulets noirs” en français ont été nommés. A Ponerihouen, les mulets noirs sont principalement appelés jèmêê et dénâ mais 5 entités ont néanmoins été distinguées qui correspondent à des stades de deux espèces différentes, ou à des espèces différentes, ou rapportent les liens entre entités. A Hienghène, les mulets noirs sont nommés diook/bii et kapum. A Thio, un seul type de mulet noir est identifié par les habitants rencontrés, il est nommé dàxù. Les données biologiques et écologiques sont insuffisantes tandis que les populations locales ont de nombreuses connaissances sur ces poissons. Dans le Nord-Est de la Nouvelle-Calédonie notamment, des demandes de protection du dénâ ont été formulées, tandis que le jèmêê aurait disparu des rivières. Ces poissons sont dotés d’une valeur culturelle et alimentaire forte dans le monde kanak et ils sont par ailleurs victimes de la dégradation environnementale des rivières. L’étude financée par le CNRT Nickel et son environnement s’attache à décrire les savoirs et expertises des scientifiques comme des populations locales et discute de l’intérêt de mobiliser ces espèces comme indicateurs bio-culturels de la santé des rivières. Le présent rapport s’attache également à rendre compte des opportunités et des contraintes que cette ambition soulève.